Pays de Galles

Cornouailles – Pays de Galles
Du 4 au 18 août 2018

paysgalles wales mapPour voir l'album photo de Sylvie Gouard, cliquez sur le drapeau du Pays de Galles , pour voir les photos d'Isabelle Bienvenu un clic sur la carte du pays de Galles, et l'album de Paul Thellier cliquez sur le poireau WRU 2016.svgsymbole de l'équipe de rugby :WALES

Samedi 04/08
Hello les amis !
« Rendez-vous à Calais vous autres », il a dit le Grand Timonier, instigateur de cette aventure dans la celtitude country.
Nous voilà donc partis, bah par l’autoroute y en pour 4 heures à peine, alors blanche-neige et le hobbit joufflu y consacreront la journée, allant de ci de là fredonnant de douces mélopées vineuses tout en gardant le cap.
Arrivant au parking de l’hôtel 1ère Classe ! Ah bon ! 3 Quai du Danube, Ah oui je comprends ! c’est une ovation qui est réservée à chaque motard arrivant par ceux déjà arrivés.
Les gens du Nord, habitant à 2 jets de clés de 17, sont attendus ; ils arrivent frais comme des gardons juvéniles.
La joyeuse bande de vainqueurs se dirige à pied en direction du restaurant le Café de Paris. Du pont enjambant le canal, nous apercevons Gérard arrivant tel un Don Quichotte, la tête haute, fier et conquérant. Et c’est sous les hourras, les bras s’agitant comme des moulins, que notre héros, opinant du chef, aperçoit la cavalerie au parking. Nous le retrouverons plus tard, juste avant l’apéritif : c’est un malin celui-là.
Nathalie a Bonnemine, ou c’est l’inverse, toute sa couvée est au rendez-vous maintenant. Pourtant, le bonheur est de courte durée : le porte-monnaie et les petits chats ont quitté leur panier. Damned, que personne ne sorte, il faut les retrouver.

Dimanche 5/08
RDV au ferry boât à 6h30, alors dans les couloirs étroits de l’hôtel, les sacs et les casques s’entrechoquent, les paupières sont épaisses et lourdes. Cependant, le convoi d’une trentaine de motos arrive à l’heure au port. Mais c’est pour affronter les affres de l’administration douanière et aussi les boulettes de la compagnie de ferries : manque de numéro d’inscription, erreur dans la date d’embarquement et j’en passe. Après une bonne heure de palabres la situation s’apaise, Christian et Nathalie aussi : ouf on a frôlé l’incident du genre « on fout le feu et on se casse ».
Mais les petits chats courent toujours.
La traversée est tranquille, avec un expresso aussi épais que de l’houmous. Le vent du large apporte un peu de fraîcheur. Les portables se mettent à l’heure anglaise, chacun à son tour s’en réjouit.
Au débarquement à Douvres, les 4 groupes s’organisent selon les us et coutumes de la VROAM Race, chacun trouvant son leader désigné volontaire. Une fois n’est pas coutume : je serai dans le G2 avec ma blonde. Christian et Aliette ouvriront le bal en roulant à gauche of course !
A la pause à Hastings, les Normands d’entre nous salueront leurs ancêtres qui, ici, débarquèrent en 1066 pour envahir l’Angleterre avec moult succès et bombance assurée.
La route côtière très fréquentée par les touristes du monde entier, puis d’autres routes dans le bocage rappelant un peu le Morvan nous amènent gentiment à Winchester.
A Winchester City, nous passerons notre première nuit in England. Après avoir parcouru une allée sinueuse depuis l’entrée du parc arboré, nous découvrons notre luxueux hôtel. Nous accédons à notre chambre pendant que des intrépides ont déjà investi la piscine. Au repas du soir, une bouteille de Zinfandel américain achetée au bar accompagne nos plats, sans feu d’artifice pour autant.

Monday 6/08
De Winchester à Plymouth journée de roulage, mais pas en cônes, pourtant une douceur pétillante d’iode viendra titiller nos narines (voir livret de voyage) alors va savoir Man : on roule ou on IMG 0956sniffe ? C’est à en faire tomber la Gold Wing cette histoire fumeuse !
Plymouth n’est pas simple d’accès : en effet Bernard et Carmen, jurant de suivre le road-book au plus près, nous entraînent dans des routes, ou plutôt des chemins, habituellement fréquentés par les renards et les blaireaux, d’où l’incertitude. Je peste d’avoir oublié ma machette pour me dégager des fougères arborescentes. C’est ruisselant de transpiration que nous arrivons en ville pour affronter les vicissitudes et autres petits arrangements entre le parking sous-terrain et l’hôtel.
Pour le dîner, il est conseillé d’arriver en avance, les voraces décharnent le buffet en moins de temps qu’il n’en faut pour tirer sa chaise. Après le dîner, certains iront informer les Pubs de la présence française dans le quartier et c’est la mine réjouie qu’ils heurteront le bouton d’appel de l’ascenseur.

Tuesday 7/08
Plusieurs options s’offrent à nous :
La balade au bout du monde qui s’avèrera une véritable aventure ponctuée d’orientations diverses, et tout ça pour découvrir le Mont Saint Michel anglais, ou plutôt cornouaillais ; car ont-ils les chapeaux ronds et les galettes au sarrasin ? Ben non – moi je dis ça : je dis rien !
Ou bien encore au parc animalier me semble-t-il convoité par le G 1 : bon certes, dans la montagne et qui dit montagne dit virages, mais des girafes ou des gnous en Cornouailles ça sent le mauvais coup, non ?
Ou bien encore une balade en ville, au port de Plymouth, à pied, peinard, c’est tout près. Et parcourir le quai, une Guinness à la main, ça fait de vous un marin ! C’était notre option, alors visite du musée du Mayflower : les dindes de Thanksgiving, puis balade sur les quais avec une Guinness, la balade en bateau dans la baie, puis un verre de chardonnay du Chili, avec cette fois le feu d’artifice, alors un badge pour mon chapeau ! Et retour à l’hôtel pour y déguster un Jack Daniel : It is à good Day à Plymouth City. Hips !
Un certain Fabrice, au retour de la distillerie de Gin, près du port, me raconte sa visite, la langue pétillante et l’œil un peu coquin, mais toujours joyeux : c’est un expert celui-là !
Au repas du soir, gare aux voraces maintenant identifiés : le couteau entre les dents, je me jette sur les plats, bilan : seulement 3 feuilles de salade, 1 pomme de terre, 1 saucisse. Faut que je revoie ma stratégie !

Wednesday 8/08
Petit déj’ vite enveloppé et sortie en trombe du parking, les routes cernées de hautes fougères nous absorbent et nous digèrent pour nous rejeter en pâture aux moutons sur le haut-plateau, au IMG 0908milieu des bruyères. Puis, nous retrouvons bientôt la mer dans la Bridgwater Bay à Watchet. Nous faisons la connaissance d’une mouette, comme Tchekhov (le célèbre marin-pêcheur), nous l’appellerons Ginger pour son appétit vorace, tiens-tiens, elle finira le paquet de gâteaux au gingembre que Béatrice a acheté dans la précipitation.
Petit rappel aux distraits : les vêtements de pluie sont particulièrement indispensables dans ces contrées par trop humides ! Autre information sur nos téléscripteurs : l’usage des sèche-cheveux en position « sèche-petit-linge » n’est pas recommandé, ça peut vite tourner au BBQ. Par ailleurs, la manche-à-air du gigantesque pont de Newport annonce un vent latéral force 8, il est donc prudent de vérifier, avant toute chose, la solidité des fermetures-éclair des blousons, même ceux estampillés BMW, qu’on se le dise ! Toc-toc, le petit linge attendu est arrivé… en retard. « Mais, mais, j’ai oublié mon portable ! » alors demi-tour vite !
Avec tout ça, nous avons quitté la Cornouaille et abordons le Pays de Galles.
Séjour au Holiday Inn à Newport, hôtel un rien suranné symbole des hôtels de luxe des seventies : très confortable, accueil plaisant et personnel disponible, surtout au bar ! Mais lavabo bouché, chaleur dans la chambre insupportable … et, et piscine fort agréable pour les intrépides dauphins et lamantins !

Dydd iau 9/08
Balade en car, mais oui !, le chauffeur nous qualifie de personnes âgées dans son laïus de bienvenue – on peut convenir de son talent d’observation ! Il nous conduira à Cardiff, la capitale, pour une visite de la ville qui fût en son temps un port minier de grande importance. Le charbon étant extrait des mines proches : nous visiterons l’une d’elles demain. Notre guide essaie de nous initier au Gallois. A ce propos saurez-vous traduire ceci :
Y DDRAIG GOCH DDYRY GYCHWIN (voir solution en fin de texte)
Au retour, le car dépose quelques personnes âgées à Newport. Déjeuner dans une friterie, la nappe est si collante qu’elle résume le repas précédant, pourtant il en faut peu pour nous sustenter, alors yes ! Une omelette salade avec un verre d’eau, mais c’est la dernière fois !
Nous irons découvrir en pionnier le Transporter Bridge. C’est une plongée dans le 19ème siècle : l’acier, l’imagination, la mécanique. Dessiné par F. Arnodin et construit en 1906 par R. Haynes : quelle audace !
Nous retrouvons ceux encore plus âgés restés à Cardiff pour, entre autre, rencontrer Geraint Thomas le vainqueur du Tour de France 2018 accueilli dans sa ville natale. La jonction des groupes à la gare routière est très exaltée, l’ambiance dans le bus de ville devient vite communicative. Le chauffeur placide se réjouit de nous déposer tout près de l’hôtel, c’est la fin de la journée pour lui aussi !

Dydd gwener 10/08
Sur le parking, il pleut à drache comme on dit dans le Pô d’Caulais, bienheureux les motards avec un vêtement de pluie type « agent de voirie » ou autre. Le programme du jour nous propose la visite d’une mine à une profondeur d’environ 70m : nous serons à l’abri, de quoi je ne sais pas. Nous arrivons sur le lieu après quelques hésitations de parcours qui ne sont pas de réels demi-tours j’en conviens alors : bien joué Christian et Nénette, il faut savoir compter avec l’amoureux commandement de la passagère apportant son concours.
Les mineurs un peu facétieux nous accueillent et nous équipent de casques et de loupiottes qui s’avèreront fort utiles dans les galeries étroites. Notre instinct grégaire nous poussera à nous entasser à 17, poussés par le guide, dans l’ascenseur qui nous conduit vers les ténèbres.
Au retour de cette aventure, une bonne soupe de légumes servie à la cantine nous remettra des émotions vécues en profondeur. Un passage à la boutique-souvenir accroche un nouveau badge à mon chapeau : c’est le dragon rouge !
La balade se poursuit sous le soleil l’après-midi et au détour des chemins creux bordés de fougères, de noisetiers, de charmes apparait soudain la superbe abbaye, en effet très en ruine, et IMG 1018donc : photos de l’ensemble du groupe de personnes « âgées ». Mais pas autant que l’abbaye ouf ! Les déambulateurs de plus de 100cv se retrouvent bientôt sur l’autoroute à donf en direction de Newport et de l’hôtel. Briefing rapide sur le parking : certains iront chez Yamaha accompagner Sylvie pour la fermeture en un éclair, d’autres iront se balancer au Transporter Bridge, avec mes vives recommandations soutenues par le badge de l’association gestionnaire du site qui illumine mon chapeau !


Dydd sadwrn 11/08

Au petit déj’ je parviens à pécho 2 saucisses et un œuf miroir, c’est une bonne journée ! Un coup d’œil sur le parking la drache est de nouveau au rendez-vous. Avant le départ j’accroche un nouveau badge à mon chapeau. La route vers le nord pour Porthmadog, où nous aurons notre camp de base pour 3 nuits, est ponctuée de surprises. En effet à Pendin Beach, au muséum of speed la mythique BABS voiture légendaire, détentrice du record de vitesse sur sable pendant longtemps, s’admire, se convoite, nous invite à rééditer cet exploit sur la plage toute proche. Eric relèvera-t-il le défi ? Finalement, c’est au restau chinois que l’aventure se poursuit. Dehors la pluie n’a pas cessé.

Hé ! Les caballeros ! A cheval ! Le riz cantonais bien calé au fond de la panse, c’est pas 200 bornes, sous la pluie certes galloise, qui vont nous démoraliser ! Alors en route.
Nous traversons le Coast Park, les moutons ne nous regardent même pas, les chevaux pas plus, ils ne sont pas effrayés par la tête de certains d’entre nous. Il faut dire que le beau temps est revenu pour cet après-midi. Puis nous longeons bientôt la mer et Cardigan Bay, l’Irlande est en face, de l’autre côté du Saint George’s Channel. Une pause à Aberystwyth nous permet de rencontrer des bikers dans un race-café très insolite, l’Electra MotoGear, cafés, chocolats, petits gâteaux, échange de photos par Facebook, manque de carte de visite aux couleurs de VROAM… président si tu lis ces lignes ?
Porthmadog se découvre enfin après une descente viroleuse mais ARAF en arrivant près de la gare ! L’hôtel en ville dispose d’un grand parking intérieur qui accueille bientôt tout le monde.
L’excellent diner est servi à table et nous sommes vite rassérénés, mais quand même un peu fourbus par cette journée pluvieuse. La consigne « soirée libre » ne verra que peu de candidats. De plus les cartes de crédit se perdent ou s’oublient subitement Ô rage, Ô désespoir, Ô pposition.

IMG 1129Dydd sul 12/08
Petit déj’ vite avalé, mais temps maussade, comme on dit en Palestine, nous visiterons Portmeirion à 3 ou 4 km. Nous resterons « prisonniers » des casques et vêtements de pluie pendant une grande partie de la visite, enfin pour ceux qui ont l’équipement ad hoc… Le lieu pittoresque méritait le détour et certains se souviennent du feuilleton télé des années 70 qui fut tourné ici.
L’après-midi, plus ensoleillé nous invite à la balade, nous gravirons la montagne : 1000 m environ par les routes escarpées au cœur du massif du Snowdonia, il y faudra de bons pneus pour éviter la glissade ou le salto arrière.

Dydd llun 13/08
On regonfle les pneus si besoin ou on les change si nécessaire. Puis la cohorte s’ébranle en quatre manipules, les centurions Bernardus, flanqué de son aide de camp Carmeniuse, nous conduisent à l’assaut de nombreux châteaux forts et autres villes fortifiées au travers d’une campagne hostile, où parfois et de nouveau, les fougères nous absorbent pour mieux nous dévorer. Mais bientôt nous atteignons les massifs granitiques où les moutons sont peu belliqueux et les chevaux nos amis…
Par chance, ce lundi, c’est relâche dans les forteresses que nous visitons paisiblement. Je m’offre même un excellent fish and chips en terrasse pendant que le marché s’agite. Plus tard nous ferons un arrêt près de ce village au nom le plus long et donc le plus imprononçable dont je vous épargne la lecture.
Poursuivant notre course jusqu’au cap, ou la péninsule, de Holyhead, assis face à la mer nous dégustons une glace avec prudence face aux moutons de bois, un nouveau badge vient fleurir mon chapeau. Le phare si convoité étant fermé, la course s’avèrerait vaine, d’où la glace au caramel et beurre salé …
Le retour sur Porthmadog est enlevé avec beaucoup de maîtrise par nous tous mais ARAF !
Dîner joyeux et soirée libre, balade en ville : oubliée la pluie du matin !


Dydd mawrth 14/08
Départ de l’hôtel sous les acclamations d’un indigène pas ravi de voir la trentaine de motos lui passer sous le nez … et route vers Bala par la montagne. Ce matin la météo est clémente. Passage par le petit pont de bois : attention à ne pas perdre sa pièce de 50 cts pour régler le péage !
A Llangolen le parking est si vaste que le gardien nous propose de nous installer gratuitement à l’opposé de l’entrée, nous regretterons son conseil équivoque plus tard. Nous descendons tous en ville, au bord du torrent qui la traverse et recherchons bientôt de quoi se restaurer. A la gare, le train à vapeur crache sa fumée blanche, s’ébroue et disparait dans la forêt. Puis nous nous retrouvons au parking une heure après pour constater que celui-ci est encombré de plusieurs cars de tourisme nous bloquant ainsi au fond de la place. Cependant c’est sans compter sur nos désormais dynamiques guides pour trouver une sortie.
Notre balade nous arrête plus loin près d’un pont-canal insolite et néanmoins vertigineux où y circulent des pénichettes qui aujourd’hui promènent les touristes. Or le gabarit étriqué des embarcations nous porte à remettre cette expérience à une autre fois.
Nous quittons cette charmante vallée pour accéder aux hauts plateaux par une succession de virages exaltants à négocier ARAF ! Au sommet une pause nous permet d’évaluer les conséquences d’un incendie récent et aussi d’observer des motos anciennes garées tout près : BSA, ARIEL, MONET GOYON. La boutique me permet de garnir mon chapeau d’un nouveau badge ; merci Béatrice de la découverte ! Celui-ci évoque l’entente cordiale entre la France et le Pays de Galles par deux drapeaux entremêlés.
Nous quittons le Ponderosa café et amorçons la descente, mais toujours ARAF vers Ruthin. La prison, hélas fermée, accueillera pourtant l’un d’entre nous. Mais avant cette incarcération, un indice de taille fût découvert par Béa, la truffe au vent. En effet, un tour-du-cou énigmatique aux couleurs de VROAM, abandonné négligemment, nous permit de découvrir facilement la cellule de notre gaillard ! Mumu l’intrigante sera démasquée le soir même par l’enquêtrice.
Le château nous intrigue tout autant, alors nous le découvrons en haut de la colline. Au retour, une pause méditative et nonobstant salutaire en compagnie d’une Guinness achève la promenade après avoir salué la mémoire de Tom Pryce, pilote automobile des seventies, décédé lors d’une course.
Nous arrivons à Porthmadog plus tard, plus ou moins ARAF, un dernier diner dans ce charmant hôtel, une dernière cigarette, soirée libre peut-être et demain nous quitterons la celtitude country pour découvrir le sud proche de Londres.

Dydd mercher 15/08
Nous quittons le pays du dragon rouge, avec en souvenirs : tee-shirts, chapeaux, badges, stickers, photos et des images plein les yeux. C’est une étape de liaison par la montagne, par Bala. La brume dense et fraîche nous invite à la vigilance. Les moutons sont parfois au bord de la route et si le gigot n’évite pas le danger, cela peut être la fin des haricots en cas de choc. La vision d’un IMG 1208cadavre heurté par une voiture renforce notre conviction : alors ARAF les gars ARAF !
Ghislaine retrouve son impertinente 125cc après une balade en bagger, bientôt le permis et de nouvelles aventures au guidon d’une trépidante machine ou tu reconnais plus personne ♪
Au détour d’un virage en escarpement, une vallée immense se découvre à nous, baignée par un rayon de soleil : il y a quelque chose de paradisiaque, on dirait le sud, on pourrait y vivre plus d’un million d’années, et toujours en …♪
Les influences maritimes se font moins présentes, on progresse dans les terres, les vents iodés font place aux parfums de fleurs ou de moissons, ou encore d’activités industrielles.
Poursuite de l’épopée vers Shrewsbury, ville du célèbre Darwin, le mécréant ! « Si l’homme descend du singe, le motard descend de sa moto » voilà la vérité et pi c’est tout !
Au Pizza Hut de Kidderminster, le buffet est free alors pas de bol de salade caché sous la table ! Hein Mireille ? Dans le G 1, les motos manquent de peu de grimper sur les talus, l’émotion de retrouver les siens dans son beau costume sans doute ! Le G 4 arrive sur le parking avec 4 candidats, les autres errent encore dans la campagne du Shropshire… Albert compterait-il les moutons ?
L’étape de roulage se poursuit jusqu’au Starbucks café où j’ai toujours beaucoup de plaisir… à commander « en anglais » un expresso façon houmous plus un gâteau au miel, les serveuses sont vraiment compréhensives.
Nous arrivons bientôt (ou enfin) à Wokingham au Best Western Hotel. Sur le parking, le célèbre Tonio, responsable militant à la mut et aussi personnage d’un autre récit Ô combien homérique, nous gratifie d’un regard réprobateur lorsqu’il nous voit laisser les motos sans entrave. C’est donc un peu penauds que nous quittons le stationnement.
After diner : soirée libre façon VROAM : hips !

Thursday 16/08
Une journée à la carte, j’aurai plus de chance qu’avec le buffet :
IMG 1196Farniente à l’hôtel ;
Virée à Oxford pour préparer l’inscription pour la rentrée de septembre ;
Windsor Castle, voir la reine et son si caractéristique signe de la main ;
Les pierres debout, mystère non expliqué à ce jour et peut-être élucidé par Sylvie, Josiane et Antoine ;
Ou enfin le Brooklands Museum, temple de la mécanique des fuites d’huile et du cambouis au cœur d’un anneau de course façon Montlhéry, et, et un badge pour mon chapeau !
Chacun fera son choix pour la journée, nous avons un élément en commun c’est une rain façon shower qui nous accompagne toute cette matinée. Par chance l’après-midi sera sous un frais soleil.
Au retour de cette journée et pour saluer et remercier tous les caballeros de ce périple chez les grands bretons, nous nous retrouvons together pour un apéro débridé. Chacun y va de son aventure, je ne peux, hélas, tout prendre en sténo, gardons quelques anecdotes pour les longues soirées d’hiver.
C’est aussi l’occasion des petits cadeaux, par exemple : un insolite balai à tête ronde, pour aller dans les coins de la vasque si convoitée chaque matin, sera le symbole d’une amitié indéfectible...

Friday 17/08
Retour sur Dover et Calais.
Un peu d’autoroute pour décalaminer les bougies, puis les routes du bord de mer, une pause à Westerham. La statue de James Wolfe, général britannique, domine la place. Il fut le vainqueur de la bataille des plaines d’Abraham en 1759 qui précipita la perte des colonies françaises au Canada. Bon… On l’a rapidement oublié, Tabernacle d’Ostie au lard !
A Tenterden, petit casse-croute en ville, chez Mister Bean, un salon de thé bien sympathique. Les normands sont déjà installés en terrasse, fomentent-ils une nouvelle invasion ?
Nous approchons de la mer, la brise iodée et le braillement dissonant des mouettes nous en avertissent. Est-ce Ginger qui nous aura accompagnés jusque-là ? Mais voilà déjà le port de Dover. Au passage devant la douane française, le brigadier m’annonce qu’il connait bien Chablis, il était en poste il y a peu à Brienon près de chez moi. Pas encore en France que me voilà déjà reconnu !
Plus loin, au passage du contrôle d’enregistrement d’accès au bateau, Patrick se trouve fort dépourvu : son nom est introuvable dans la liste. La recherche mobilise Christian et Bonnemine qui finit par la perdre (sa bonne mine). Finalement, au fond d’un pli mystérieux, son nom réapparait !
Sur le parc d’attente, Sylvie félicite une jeune motarde anglaise qui s’apprête à un grand tour en Europe avec une vaillante Kawette.
Nous voilà enfin à bord et après à peine 1H30 de flottement, nous sommes déjà en France.
L’hôtel 1ère classe, ah bon !, 3 Quai du Danube, Ah oui je comprends ! sera notre havre de paix pour la nuit … ou pas !
Avant le diner au Café de Paris, je retrouve le barman qui a travaillé à Tonnerre, tout près de Chablis. D’ailleurs je le fais découvrir à Mireille -le Chablis bien sûr- en prenant une bouteille au bar. Elle reste pantoise et interrogative face à ce merveilleux breuvage, il est vrai qu’à Marseille c’est le pastis le roi de la fête.
Retour un peu chancelant à l’hôtel pour une courte nuit.
Le réveil nous réserve des surprises : pendant la nuit, une main passe par la fenêtre ouverte d’une chambre du rez-de-chaussée et attrape ce qu’elle peut. Plus tard, une autre main munie d’une lampe-torche dont le faisceau balaie la chambre : « que personne ne bouge Police du Pô d’ Caulais !» Notre ami le grand Charles s’est fait voler ses papiers et la police est sur le coup. Plus tard au poste, le grand Charles, dégaulle, vomit son 4h du matin devant l’absurdité de la situation. Alors, face à la verve truculente du personnage, le policier éteint sa lampe, range son bottin de téléphone, il réalise qu’il n’a pas affaire à un poussin du mois d’août. Finalement, après dépôt de plainte, il obtient un document qui lui permet de circuler en paix.
Vient vite le moment de se quitter, embrassades chaleureuses et mille mercis à vous tous
A tout bientôt les amis
The end

Y DDRAIG GOCH DDYRY GYCHWIN  = le dragon rouge nous ouvre le chemin

Saurez-vous dire combien il y a de badges sur mon chapeau  7 ou 8 ?

Philippe Sodoyer.