Une bande de potes
Nous nous étions huit et nous sommes partis le huit. Ca s'est facile à comprendre. Eux, ils étaient douze et ils sont partis le sept. Ca je n'arrive pas à comprendre ! Et vous vous comprenez ? Pourtant je lui avais fait une demande simple au Père Noël. Je l'avais bien prévenu qu'il ne recommence pas ses bugs de l'an passé. Je ne crois plus au Père Noël. Je crois à des choses simples et efficaces.
Alors avec mes sept copains nous avons offert en votre nom à toutes et à tous oui au nom de vous tous qui êtes VROAM des crayons et des cahiers aux enfants de Misca. Pour nous, pour vous, pas de caméras, pas de cloches à Notre Dame, pas de Kipa sur la tête, non rien, une simple visite aux enfants pour leur offrir de quoi écrire de quoi dessiner.
Parmi tous les dessins que j'ai vus, il y en a un qui me plaît plus que les autres et qui représente bien ce que nous faisons tous à VROAM avec nos petits moyens.
C'est notre petit cadeau à vous toutes et à vous tous qui n'avez pas pu venir avec nous dans ce petit village auquel nous ajoutons des photos de cet aller-retour en Roumanie.
A une poignée de semaine près, il y aura vingt-cinq ans que le premier convoi humanitaire partait de France pour Misca. Depuis la solidarité ne s'est pas démentie mais s'y est ajoutée l'amitié. Et aujourd'hui où tout semble partir à vau l'eau, permettez-moi d'écrire une petite lettre à celles et ceux que certains appellent les grands de ce monde.
Mesdames, Messieurs,
Ce qui vous tombe sur la tête semble vous surprendre et vous ne savez trop comment y répondre. Alors prenez exemple sur nous, petit groupe de motards.
Nous vivons ensemble venant de toutes les régions de France et d'ailleurs. Nos premières questions quand nous nous rencontrons sont d'une banalité déconcertante :
- Comment vas-tu ? As-tu fait bonne route ? Et les tiens vont-ils bien ?
Le reste a peu d'importance. On ne sait pas ce que fait l'autre. On ne sait pas qui prie qui, qui croit en quoi, qui vote à gauche qui vote à droite, qui ne vote pas. Certes on s'en doute un peu mais nous nous acceptons tels que nous sommes. Nous ne gommons pas nos différences dans une espèce d'union sacrée sans saveur. On se frotte aux autres, même que des fois ça chauffe. Comme nous disons entre nous « Ça monte dans les tours ».
Ensuite on se retrouve tous pour mettre en pratique ce que la Bande des douze nous a légué : boire un verre et rire de nos histoires personnelles. On se moque les uns des autres, jamais avec méchanceté. On discute jusqu'au point du jour pour refaire le monde à notre façon.
C'est simple et beau comme un coup de crayon, comme un dessin de Cabu et de ses potes.
Si le cœur vous en dit nous vous accueillerons volontiers
Veuillez croire ...... Cliquez sur la vignette, pour voir les photos de Patrick en plus grand: {phocagallery view=categories|imagecategories=1|imagecategoriessize=5|hidecategories=4,5,6,7,8,9,10,12,13,14,15}
Si vous voulez voir les belles photos de Paul Thellier, cliquez sur cette vignette→:
← et là, d'autres clichés de Patrick Ledroit.
Revenons à nos moutons à notre petit mouton devrions-nous dire.
Nous avons rencontré la Directrice de l'école qui nous a accueillis dans la salle des profs et offert le café. Nous avons pu discuter en anglais avec une enseignante, Kiki effectuant la traduction, et définir les besoins les plus urgents. Il fallait des cahiers et des crayons car pour certaines familles cela reste une charge financière importante.
Ensuite à l'orphelinat ; c'était la machine à laver le linge qui était en panne. Donc l'argent sera utilisé soit à la remettre en état soit à abonder la cagnotte pour acheter une machine à laver de type professionnel. Enfin l'école maternelle voulait une imprimante noir et blanc qui ne coûte pas trop cher en cartouches, contrairement à celle qu'ils possèdent actuellement.
Nous avons fêté tout cela comme il se doit avec de la palinka et comme Misi était grand père une nouvelle fois, nous avons sablé le « Champagne roumain » pour arroser son premier petit fils. La relève est assurée.
Il y a vingt-cinq ans, nous étions en Roumanie pour fêter la Liberté retrouvée. C'est l'image de la France de Quatre-vingt-neuf que tous nos amis Roumains nous renvoyaient fiers de rejoindre les pays libres. Aujourd'hui ce sont encore nos amis Roumains qui nous disent de ne pas baisser les bras. Ils savent que la liberté ne saurait être étouffée par qui que ce soit.
Alors fidèles disciples de Rabelais et des Douze nous avons suivi ce précieux précepte:« Pour pas baisser les bras, levons le coude ».
Merci à vous toutes, à vous tous qui rendez ces journées de fraternité bien réelles. Pour finir sur une note joyeuse : les inscriptions sont ouvertes pour l'an prochain.
Serge
Présentation de notre fine équipe :
Pour la première fois, nous avons loué un mini-bus de 9 places, et nous nous sommes reliés à son volant :
- Guy Lemeur de Saint-Etienne-du-Rouvray (76)
- Jean-Marc Gaudron de Perriers-sur-Andelle (27)
- Paul Thellier de Houilles (78)
- Choum SZUMNY de Cordon (74)
- Patrick Ledroit de Pontault-Combault (77)
- Cynthia, nièce de Patrick, travaillant actuellement à Londres. Une jeune femme formidable qui devrait bientôt passer son permis-moto et déjà une vraie Vroameuse !
- Serge Grandvaux de Mouchard (39)
- Christian Pienne de Villiers-en-Lieu (52)
- Le 9ème Vroameur de la liste aurait dû être Jean-Charles Andujar de Soulaines Dhuys (10), hélas les ennuis de santé de son papa l'ont contraint à annuler sa participation : ce ne sera que partie remise.