Le bel album

M'sieur c'n'est pas ma faute, c'est la faute à lui, c'est la faute au Michel, c'est vrai ça m'sieur!

Bon, faut quand même tout connaître de cette histoire avant d'dire qu'est-ce moi qui...
Tout a commencé quand l'Kiki m'a annoncé qu'il n'y aurait plus de place pour moi au TT 2016. On peut dire qu'c'est normal car j'y suis allé plusieurs fois et d'autres sont toujours en liste d'attente. D'accord, on peut dire que c'est normal. Mais on peut dire aussi qu'est ce dur à avaler. Je sais bien, l'Kiki il a raison, il faut bien choisir ; mais quand même c'est dur.
Alors j'ai réfléchi avec ma tête et j'me suis dit : je ne lui en parle plus. Enfin... presque plus. Je lui ai malgré tout expliqué que si, au cas où il y aurait des désistements, j'aimerais bien qu'il pense à moi. Il m'a répondu à chaque fois que la liste d'attente des primo–accédants, comme on dit maintenant, était longue et que j'avais peu de chance. J'ai insisté en lui répétant : « Tu sais, on n'sait jamais ». Mais c'était avec l'énergie du désespoir.
J'ai fini par me résigner. Enfin ... pas tout à fait. Et si on faisait avec quelques autres copains notre TT off, pas l'officiel de VROAM mais ça y ressemblerait beaucoup. Mais bon ; faire un coup comme ça au Kiki, c'n'était pas très correct. Fallait qu'j'lui en parle. Alors j'lui en ai parlé, il m'a répondu que cela ne lui posait aucun souci, aucun état d'âme. Depuis que je le connais et à force de discuter avec lui je pensais même qu'il n'avait pas d'âme .....
Donc l'espoir renaît d'un seul coup. Et puis je me suis dit (finalement je me dis trop de choses), ce n'est pas raisonnable. Déjà, tu as d'autres projets, t'es un peu fauché, alors une année sans TT, ce n'est pas mortel. J'avais fini par m'y faire à cette idée de voir les copains partir sans moi. Enfin ... presque.
Et là d'ssus v'là l'Autre, v'là l'Michel qui m'envoie son bouquin sur le TT 2015. Alors là c'n'est plus du jeu, c'est un coup en traite, c'est le coup de massue qui assomme.
Déjà, dans son livre, t'as la frimousse de tous les copains. Comment ne pas résister, ne pas crier : J'y retourne !!! Enfin faut comprendre : ces trucs là ça te saute à la figure, ça te serre le cœur avant même que tu ne puisses tourner la page. Et dans tout le livre c'est du même tabac. Les deux pages consacrées à la P'iote Lebond c'n'est pas du pur bonheur ?
Il faut que j'y retourne, que je revive tous ces moments. Je sais, une fois encore ce n'est pas raisonnable. Mais bon, quitte à être fauché, autant écouter les jérémiades du banquier en revenant du TT plutôt qu'à la place du TT. C'est tout autre chose. Je penserai en l'écoutant me parler d'agios : « Cause toujours mon p'tit coco, j'suis allé eu TT et je t'emm.... ».
Et puis, tu as vu cette photo en haut à droite de la deuxième page « Sur la grille de départ 202 » Et moi j'n'y serais pas ? Tu rigoles ! Ce n'est pas envisageable. Et puis l'angoisse des copains qui n'arrivent pas à Liverpool. Je n'peux pas laisser l'Kiki risquer d'être inquiet sans que nous soyons à ses côtés. Avoue, là que c'est normal, un copain, on ne l'abandonne pas. C' n'est vraiment que pour lui, pas pour moi. Enfin ... presque.
Après tu feuillettes : le camping, l'apéro, les copains encore et toujours.
Michel, là tu m'as vraiment joué un mauvais tour. Maintenant, faut que j'aille à l'agence de voyage pour me renseigner sur les ferries. Pas de Liverpool, çà doit être blindé, mais plus haut au raz de l'Ecosse, il faut que je recherche tout ça, l'adresse de la petite auberge, le nom du port etc. dans mes archives. Encore une opération qui va me faire du mal .... Tu commences à te rendre compte des dégâts que tu as causés avec ton livre. Certes, tu as dû te dire, « je m'applique, je chiade le topo pour que les copains soient contents » On peut dire que tu as réussi. C'est du « torché », c'est de la bel ouvrage, mais le résultat ? Tu rouvres des plaies et tu déverses à chaque page un peu plus de sel. C'est ça être un bon copain ? Et puis à l'agence de voyage, il y aura le stress. Place dispo ? Non dispo ? Vraiment c'est abominable ?
Et t'as vu tous ces portraits de coureurs, toutes ces photos du circuit. A chaque virage, je m'y revois, j'y étais, il faut que j'y sois à nouveau. Et puis on respire l'ambiance, tu nous parles du Sulby. Là encore, comment ne pas revivre tous ces moments inoubliables, tous ces commentaires sur la journée écoulée. Et l'Kiki, il referait tout ça avec sa bande et je n'y serais pas ? Mais tu rêves mon bon Michel.
Et cette double pages avec les filles ; j'entends déjà les féministes de tout poil (excuse-moi de l'expression mais c'est pour les agacer un peu plus encore) te maudire, la femme objet et patati et patata ... De toutes façons les nanas aussi ont leur fantasme sur certains mecs. Tu crois qu'elles ne sont au bord du circuit que pour voir passer les motos. C'est bien les pilotes qui les font rêver. A ce sujet t'as vu la gueule du Guy Martin ? Tu ne me feras pas croire qu'il ne joue pas les playboys celui-là !
Et puis toutes ces bulles avec la tête des potes, ce n'est pas un truc qui te pousse à repartir ? C'est du pousse au vice. Tu l'as bien sûr fait exprès pour nous donner envie de franchir à nouveau le Channel. Vraiment t'as soigné le détail, t'as rien oublié, tout y est pour que, à nouveau, j'y sois.
Chaque page est une invitation au départ, partir, partir à nouveau, respirer l'air du large, sentir l'odeur de l'herbe le matin qui le dispute à celle du café qu'on va partager ? Ces discussions sur tout et n'importe quoi. Oui, je n'ai pas changé d'un iota depuis l'an passé : le TT c'est la liberté à plein poumon, c'est l'amitié à n'en plus finir.
Avec tout cela, que ton livre nous fait magnifiquement revivre, tu voudrais que je reste ici ? Sacré Michel, toujours une plaisanterie d'avance !
Vous voyez que ce n'est pas de ma faute à moi, mais c'est bien de sa faute à lui, si :

« Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai ... à l'agence de voyage »*. Pour voir l'album, un clic : ICI.

* Victor Hugo me pardonnera cet emprunt hors de son contexte autrement plus grave.

Un Vroameur gagne un concours photo

 

 Notre Ami Eric, bien connu des Vroameurs et des Vroameuses sous le sobriquet en-dessous3"Rick the Kick",  possède plus d'une corde à son arc ! Non content de gérer avec brio et passion notre site bien aimé, l'homme à la Kawa blanche manie également l'appareil photo avec une grande dextérité puisqu'il vient de remporter un concours de photographie ayant pour thème " en dessous". Sa modestie naturelle l'empêchant d'en parler, nous sommes fiers de le féliciter et de lui rappeler que lors la sortie Sarthoise des 30 avril et 1er mai, il lui faudra trinquer avec ses admirateurs et surtout ses admiratrices, en l'honneur de ce prix qui récompense son indéniable talent . Un clic pour aggrandir:

Albanie 2015

Pour avoir une idée, du voyage de la famille Gillard, vous cliquerez sur la vignette de albaniel'Albanie, à votre droite. Ainsi vous découvrirez le beau voyage de: Brigitte, Laurent, Maximose, Estherline et Quentin.

Norvège 2015

Pour voir l'album photo, un clic sur la photo :DSCN0392

En cet été 2015, il y avait plusieurs façons d'éviter la canicule, rester chez soi à coté de la clim, ou partir à moto en Écosse.
Nous avons trouvé une autre destination toute aussi fraîche et même plus, la Norvège.
Il y avait un moment que cela me trottait dans la tête d'aller IMG 20150803 173419visiter ce pays sauvage avec ses fjords,ses lacs, ses maisons colorées, ses trolls.
Mettre sous les roues de la moto les virages de la route des trolls, passer le cercle polaire.
Ce fut chose faite du 20 juillet au 10 août.
C'est à trois motos que l'aventure eut lieu, quatre vroameurs et nous deux.
La destination finale a été les îles Lofoten, absolument incontournables,
et ce choix s'est délibérément fait au dépend du Cap Nord, qui à mes yeux ne valait pas le détour.DSCN0854
Ce n'est qu'un avis personnel, mais se déplacer si loin juste pour dire que l'on y est allé et rapporter un autocollant ne se justifiait pas.
Par contre voir les îles Lofoten, ses plages de sable blanc baignées d'une mer bleu Caraïbes, bordées de montagne abruptes et enneigées , cela ne s'oublie pas.
Nous sommes donc partis de notre Provence pour gagner la frontière luxembourgeoise, où nous avons retrouvé nos compagnons de voyage. De là, la traversée de l'Allemagne s'est faite par autoroute avec étape au sud de Hambourg, puis la traversée du Danemark par autoroute et route.
C'est là que nous avons commencé à goûter aux limitations de vitesse sur route à 80 km. Et
DSCN0389finalement, je dois reconnaître que quand tout le monde les respecte , et c'est le cas dans ces pays nordiques, on se déplace à une moyenne très correcte qui sied parfaitement à un rythme de vacances.
Le premier ferry d'une longue série sera au nord du Danemark, à Hirtshals, direction Kristiansand en Norvège, 3 heures de traversée sans problème et nous déposerons nos roues dans un pays où, dès les premiers kilomètres, le dépaysement est total.
La montée vers les Lofoten se fera par l'Ouest, en longeant la côte Atlantique, nous passerons par des plateaux encore enneigés, les lacs sont gelés, et c'est là que nous aurons notre plus basse température, 4 °.DSCN0399 Cascade Latefossen
Pourtant l'altitude ne dépassera pas 1300 m. Nous traverserons les fjords au moyen de ferry, de petite traversée de 15 à 30 mns, la plus longue sera celle qui nous fera franchir le cercle polaire, hélas dans le brouillard et qui a duré 3/4 d'heure. En tout nous prendrons 19 ferrys.
Quand ce ne sont pas des fjords, ce sont des lacs ou des cascades que nous rencontrerons, toujours spectaculaires et bien aménagées.
La Norvège est un pays où l'eau est présente partout.
Sur les îles Lofoten, nous resterons 3 jours avant de commencer la redescente, qui sera effectuée en grande partie par la route DSCN1110E6, axe central du pays.
Nous repasserons le cercle polaire sous le soleil cette fois.
Nous y croiserons la majeure partie des motos rencontrées pendant notre séjour dans leur montée vers le Cap Nord. Sinon ailleurs ce ne sont pas les touristes qui nous auront dérangés, car en dehors des Allemands, la majorité des visiteurs sera .. norvégienne. Il faut bien reconnaître qu'ils auraient tort de ne pas visiter leur pays.
Passage par Lillehammer, puis visite d'Oslo, magnifique ville qui a su marier avec bonheur
l'architecture ancienne et moderne, comme le prouve si bien l'opéra qu'il faut vraiment visiter.DSCN0754
Le ferry du retour se passera sans problème, organisation nordique oblige, l'embarquement se fera sans anicroche.
Après 9400 kms, des dizaines de ponts et des centaines de kilomètres dans les tunnels (tous gratuits sauf un, le plus long de 13 kms, d'autres avec des épingles à cheveux, ou bien 250 m sous le niveau de la mer, voire avec des rond-points et plusieurs routes), nous sommes revenus sous le soleil dans notre belle Provence.
Quelques conseils pratiques :
Il faut aborder le coût d'un tel voyage : la Norvège, tout le monde le dit à juste titre, est un pays au niveau de vie très élevé, donc tout y est cher.
DSCN0750 Stromhaug campNe comptez pas trop aller au restaurant, d'abord ils sont rares sauf à Oslo, et si, en entrée, un moules- frites à 20 euros vous tente, alors c'est fait pour vous, mais vous payerez votre demi de bière 10 euros !
Niveau hébergement, c'est pareil, les hôtels sont excessivement couteux, nous avons donc opté pour la location de hyttes, cabanes en bois tout confort, toutes équipées, couettes et oreillers compris, (on en trouve dans tous les campings, et ils sont nombreux en Norvège), pour une somme moyenne par couple de 45 euros sur l'ensemble de notre séjour.
Pique-nique le midi, et repas préparé par nos soins le soir.
On trouve difficilement du vin, il se vend dans des magasins d'Etat, comme tous les alcools forts, on ne trouve dans les supermarchés que de la bière.
Toutes les villes et villages disposent de supermarchés (taille LIDL) et sont ouverts de 7 h à 22, voire 23 h !!
Quand à la météo, on ne va pas au-delà du cercle polaire sans prendre sa polaire ( proverbe local ).
Pendant la période où nous étions là-bas nous avons eu de 4 à 18 °, il fallait donc ne pas avoir
oublié les vêtements d'hiver. La pluie ne nous a accompagnés que deux ou trois demi-journées, mais hélas le ciel restait DSCN1203très souvent ( trop ) gris et nuageux, ce qui, surtout aux Lofoten, nous a quelque peu empêchés de profiter des magnifiques paysages, ceci étant d'autant plus rageant que les semaines suivantes ont été très ensoleillées.
Les norvégiens sont de contact un peu difficile, ils répondront gracieusement et toujours en anglais si vous leur demandez quelque chose, mais ce ne sont pas eux qui iront vers vous, ce n'est pas un peuple du Nord pour rien. Nous en avons assez peu rencontré. L'été, il nous a semblé qu'ils ne savaient que promener leur chien, repeindre leur maison ou tondre leur gazon.
Quoi qu'il en soit, ce fut un voyage fabuleux, que l'on ne peut que conseiller à ceux qui veulent découvrir un pays sauvage, où la mer et la montagne sont omniprésents.
Par contre, si vous y allez, j'espère que vous serez plus chanceux que nous, car de trolls, nous n'avons vu que ceux là.

Thierry Thomas.